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Les écrivements - Matthieu Simard


RÉSUMÉ

Les traces de pas dans la neige finissent toujours par disparaître, comme des souvenirs qu’on est forcé d’oublier, soufflés par le vent ou effacés par le soleil. Celles de Suzor, parti un soir de décembre 1977, n’existent plus depuis longtemps. Pourtant, Jeanne les voit encore chaque jour par la fenêtre du salon.

Pendant quarante ans, elle s’est promis de ne jamais le chercher, mais lorsqu’elle apprend qu’il est atteint d’alzheimer, sa promesse ne tient plus : elle doit retrouver Suzor avant qu’il oublie.

Dans un Montréal enneigé, aidée par une jeune complice improbable, Jeanne retracera le chemin parcouru par Suzor et devra, pour ce faire, revisiter leur passé. La famille qu’ils n’avaient pas. Leur jeunesse en solitaire. Le voyage en Russie dont elle porte encore les cicatrices. Le trou dans le mur de la cuisine. Le carnet que la petite n’avait pas le droit de lire. Les boutons trouvés sur le trottoir.

« Je ne veux pas être la seule condamnée au souvenir de nos bonheurs », dira Jeanne dans ce doux roman sur les caprices de la mémoire, sur ces choses qu’on oublie sans le vouloir et celles qu’on choisit d’oublier.

MON AVIS

Le deuxième livre de l'année 2019 qui se sera retrouvé dans mes mains aura permis à mon coeur de battre à l'unisson avec ses mots... Il s'agit du dernier roman de l'auteur québécois Matthieu Simard, publié en 2018, Les écrivements. Il s'agissait aussi de ma première lecture de cet écrivain et certainement pas la dernière, je peux vous le dire !

C'est une histoire de mémoire, celle dont on se souvient, mais aussi celle que l'on voudrait ou devrait oublier. Ou celle, aussi, que l'on oublie sans le vouloir. Bref, c'est l'histoire de Jeanne et Suzor.

Le style de Matthieu Simard m'a, dès les premières phrases (que dis-je... premiers mots plutôt !), complètement envoûté. Son écriture est d'une beauté ! J'accroche toujours aux écrits ayant une douceur poétique comme celle-ci. La nostalgie du personnage de Jeanne se retrouve aussi bien ancré dans l'écriture et j'ai beaucoup apprécié cet aspect. Nous avons aussi droit à une poignée de personnages attachants et touchant, avec en tête Jeanne et Fourmi. Jeanne est un personnage fragile et fort en même temps et son récit m'a beaucoup ému.

J'ai beau retourner tout ça dans ma tête, je dois être franche... Je manque de mot pour décrire convenablement mon ressenti pour ce livre, qui m'a offert un très beau moment de lecture. J'ai lu quelques critiques sur les internets et j'ai pu voir que certains avaient plus ou moins apprécié... Dans mon cas, même si j'ai pu ressentir quelques petites longueurs dans les pages où Jeanne nous raconte les événements qu'elle et Suzor ont vécus en URSS, Les écrivements reste tout de même un beau et poignant coup de coeur. Merci Matthieu Simard !

| Alto • 235 pages • Contemporain \

« - Mamie ? Est-ce que ça arrête de faire mal un jour ?

- Quoi ?

- La vie.

- Non, ça arrête jamais. Mais un jour tu vas trouver quelqu'un avec qui avoir mal, et tu vas comprendre que ça vaut la peine. »

 

Laura

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